Autour de la place

 

La place St-Médard nous permet de retrouver un type d’habitat particulier, de croiser le Moyen Age avec les maisons à pans de bois. Ces demeures sont aujourd’hui un peu dispersées, mais globalement situées à proximité de l’église Saint-Médard. Leur datation est assez simple, ces maisons sont pour la plupart des témoins de la fin de la période médiévale, des XVe et XVIe siècles. Aucune construction civile d’avant le XIVe siècle n’a été conservée.

La maison des artistes (classée Monument Historique), l’ancien restaurant du « Clos Saint-Médard » et la maison du « Père Jacques » montrent, à elles seules, la diversité des formes que peuvent avoir ses demeures.

 

A Thouars, ces maisons étaient la propriété d’artisans et de commerçants. Le bois, matériau économique, est ici utilisé comme charpente et comme structure même de la maison. Implantée sur des terrains exigus, elles s’élèvent en encorbellement. Cette technique permet aux propriétaires, au fil des étages d’avancer leur façade et de gagner en espace intérieur, et ce pour échapper à la forte imposition des terrains.

Chaque construction est organisée avec une fonction par étage. Le rez-de-chaussée est toujours divisé en deux parties, le commerce et un couloir d’accès aux étages. Le premier étage accueille l’habitation et le second étage sert de grenier.

Au XIXe siècle, un grand nombre d’entre elles ont été recouvertes d’un enduit décoré d’un faux appareillage de pierres.

 

Certaines façades décorées du XIXe siècle, en tuffeau, ont fait l’objet de ravalements depuis une cinquantaine d’années, supprimant tout décor par un simple enduit au ciment. Question de mode, économie… En voici quelques exemples : l’ancienne façade de la maison de la presse présente depuis une soixantaine d’années une verrière dans l’esprit art déco. A travers elle, on aperçoit pourtant l’ancienne charpente du XVIe siècle encore préservée. L’îlot Saugé, lors de sa transformation en trésor public au cours des années 1960 a perdu la plupart de ses décors de façades et ses angles en pierres.

Des restaurations ont heureusement permis de remettre en valeur les plus belles : la poste, le clos Saint-Médard, la maison du père Jacques, le café de l’union, l’épicerie…